Au bout de l'esplanade Charles de Gaulle (Montpellier) près, sur, autour des 5 "allégories"de l'artiste Mac Collum
5 à 20 mn par jour pendant 5 jours du 6/9/2004 au 10/9/2004 à 19h30, 5 performers
De loin (et mme d'un peu plus près) ces masses colorées semblent informes; d'où le surnom de "chewing gums géants (et usagés)". N'y voyez aucun irrespect envers l' oeuvre de l'artiste mais simplement un prétexte (ludique) à réflexion.
Lorsqu'on y regarde d'un peu plus près, on constate qu'elles ne sont pas si informes que cela. On discerne, sous l'épaisse peinture, des corps d'hommes, de femmes, d'enfants: sculptures de facture classique ayant subies de sévères mutilations( érosion et autres).
Nous comprenons alors que l'artiste leur a (re)fait une beauté. En les recouvrant ainsi il les a mises en lumière, il leur a redonnées une présence mais il les a aussi déformées, formatées, vitrifiées, en un mot: "chewing gommées".
Aux danseurs de dire l'uni sans forme, de le défiger en nuances, de retrouver leurs membres, de défiler la trame de leurs engourdissements, d'affirmer leurs rythmes singuliers, de rompre le rang, de mâcher le terme et ce qui le suscite.
Enfin, faire, de ces palimpsestes chromatiques, des bulles comme autant d'allégories dansées d'une modernité mutante.